Peugeot 401 1935 hot rod

Après avoir rassemblé ses éléments, moteur dans une cabane en tôle, portière et phares dans un vieux camion et la carte grise à la maison, je charge tout dans la caisse et je ramène le tout dans mon atelier ou une nouvelle jeunesse l'attend.

Les marches pieds et ailes arrières étant inexistants, les ailes avant irrecuperables, je dépose la caisse, capot et calandre puis je démonte le moteur, boite, train avant et le pont que j’offre des collectionneurs pour des autos restaurables.

Le châssis mis à nu s'avère très sain, donc il ne reste qu’à le décaper. La sableuse "maison" étant prévue pour microbiller de petites pièces, il faudra 3 jours pour venir à bout du châssis.

Une fois le châssis nickel, les vrai modifs peuvent commencer. L’avantage du 401, c’est que le châssis en tube rectangulaire riveté et souder par point ne nécessite pas de caissonnage. Le châssis et le train avant seront tout de même renforcés d'un bout à l'autre par point de cordon de chainette. Le pont, les triangles, fusées, moyeux seront également sablés et peint antirouille.

Sur le train avant, tous les silentblocs ont été remplacés par des bagues bronze. Les fusées du 401 ont été usinées pour recevoir les moyeux de Ford Taunus avec adaptation de roulements moderne .Quant à la direction d’origine elle est refaite puis sera remplacé par plus moderne et plus fiable.

J’adapte sur mon châssis Un quatre cylindre 2.0 de Ford Taunus et sa boite auto qui trainais chez moi. La traverse du train avant a été modifiée pour passer la boite et une autre pour le palier de transmission a été fabriqué mais cela ne m'emballe pas beaucoup. La caisse est maquettée sur le châssis avec les quatre cylindres pour voir ce que ça donne, mais la caisse est trop haute et le moteur pas assez volumineux... ça ne ressemble à rien (beurk).

Le train arrière mis en ligne sur le châssis, je construis quatre tirants réglables relié au pont par de bagues en bronze auto-lubrifié, puis fabrication des quatre supports de tirants sur le châssis en mécano soudé.

Petit éclaté des tirants réglables qui équipent le train arrière (x 4) et remplacent la lame de ressorts à l'avant.

Voilà déjà un an de passer à titiller du Rod par tous les bouts, c’est long mais comme on dit tout ce qui est long est bon !!! Et de toute façon on est au Gold Coast Garage bordel, un p’tit coup de Noir Désir au bon volume, on relève les manches on crache dans les paumes et on se sort les doigts du cul ça va meuler et souder sec !!!

Le train avant est équipé de deux combinés amortisseurs de bécane, quant au freinage des disques de 260 mm et des étriers quatre pistons AP devraient faire l'affaire...

Bon après une modif tout en finesse du train avant, je ne pouvais pas me résigner à laisser deux pauvres tambour errer sur le train arrière. Donc hop, on dégage tout ça et on remplace par des disques et étriers de ZX 16S, et quatre platines d'adaptation pour les étriers, ont du coup dû être faites sur mesure. Et pendant qu'on est lancé, autant mettre deux combinés amortisseurs de motos à l'arrière aussi.

C'est ti pas beau ?

Bon comme on la dit précédemment, le quatre cylindres monter la dessus c'est "beurk», donc cette mécanique ne me plaisant pas, je redémonte le tout (non je ne suis pas fou!!!) et installe un V8 305 (environ 5l) Chevrolet et sa boite auto ,provenant d'une Monza 79 acheté complète.

Allez, je maquette tout ce joli monde sur le châssis en tenant compte du radiateur, de l'arbre de transmission, des échappements, enfin tout ce qu'il va falloir mettre si on veut que ça roule. Pour le moteur sur le châssis, pas spécialement de problème je reconstruis des supports moteur, et une traverse de boite. Mais pour ce qui est de loger toutes les périphéries, va falloir jouer du chausse-pied !

Nous voilà donc partis au pays merveilleux de la construction. Tant qu'à reconstruire, autant se faire plaisir. Je chanel donc la caisse de 10cm (opération consistant à remonter les plancher à l’intérieur de la caisse afin de conserver une hauteur de châssis raisonnable mais d’avoir une caisse qui est rabaissé.) je découpe la cloison pare-feu et les planchers. Arriver à ce point on s’accroche, on prend une bonne dose de courage et on reconstruit!

D'abord je m’attaque à la cloison pare-feu, premièrement un gabarit en carton pour voir, puis la cloison en chair et en tôle de 15/10eme fabriqué à l'unité, galbé sur place avec un bossage au centre pour passer l'allumeur et la jauge de boite, ça pourra toujours être utile par la suite...puis viennent les quatre cônes, trois pour la GROSSE boite auto (photos précédentes), et le 4^ème pour l'arbre de transmission.

Sur ces photos, on voit bien le galbe donné à la cloison pour loger le V8.Chaque cm² dans l'habitacle est compter désormais.

Les montants du haut des portes étant en bois, ils seront brulés en place public ! Et remplacés par du tube carré afin de rigidifier la caisse.

Quatre week-ends et demi plus tard, le dessous de la caisse est "fini". Il y'a peu de place pour les pédales, alors on va encore faire du cousu main pour le pédalier et la colonne de direction. Après de longues heures de réflexion (si ce n’est pas si facile que ça parait sur les photos faut réfléchir aussi!) naquit un support de colonne de direction tubulaire, sur lequel j'adapte une colonne de direction réglable de safrane. Sur le train avant une direction assistée de zx munis comme rotules de directions des rotules unibal inox. Je construis également un pédalier de frein suspendu qui se voit greffer deux maitres-cylindres, un pour l'avant, un pour l'arrière, la répartition est assurée à la pédale.

La pédale de frein sera construite maison et sera taillé dans une plaque d'alu massif, fraisée et polie avec amour, tellement d'amour que ça prendra quand même 2 week-end de boulot juste pour ses beaux yeux.

Je construis ensuite mes deux lignes d’échappements entièrement en inox, les premiers cm sont très long à faire car tout passent au millimètre entre le moteur et la caisse.

Nous sommes en 2000 le projet avance lentement mais surement je décide d’exposer mon rod sur base française a l’euro nats (concentre européenne de hot rod) qui ce déroule exceptionnellement en France a Amnéville les thermes. Résultat quatre jours de pluie et pas un contact avec le milieu des rodders français, navrant.

La mécanique étant en place je peux commencer mon faisceau électrique .je crée un tableau de bord à l’aide de compteur et jauges classiques instruments incruster dans un insert en alu taille sur mesure. J’adapte ensuite une banquette de R5 arrière que je mets aux dimensions du 401.

Toutes la mécanique étant en place, l’électricité moteur installée, un peu de carburant et on peut procéder aux premiers essais. Ça marche bien, ça fait de grands frissons après plusieurs années de labeur et vous redonne du courage.

C’est reparti pleins d’entrain je m’attaque aux gros morceaux que sont les ailes avant. En effet il me faut les restaurer, les élargir de 7.5 cm chacune et reconstruire la partie avant ou elle ce rejoignent, ainsi que la partie ou elles viennent poser sur le châssis à cause du channeling de 10 cm de la caisse " et oui c’était trop simple.

Mise en apprêt des ailes avant après plusieurs semaines de travail. Modification du capot supérieure, soudé en une seule partie.

Modif des flancs de capot séparés désormais du capot supérieur afin de rouler tout fermer ,sans les flancs, ou moteur a l’air libre .mise en apprêt des flancs de leurs ouïes d aérations et du tableau de bord.

Il me faut à présent finir la caisse deux problèmes se pose : un proportionnellement à l’auto la caisse est trop courte et deux l’habitacle est trop restreint .solution rallonger la cabine. Je récupère une partie ar de toit de 4l camionnette que je viens greffe a l’ar de mon pavillon de 401 en l’élargissant par le milieu.

Je présente ensuite des ailes ar de 301 aérodynamique pour vérifier les proportions.

Toute la partie bois de mon pick up woody a été exécutée de main de maitre par Dédé en échange de la restauration de la carrosserie de sa vespa 400 encore merci à lui. Il part d’une plaque de contreplaquer afin de définir ensemble du gabarit de la benne et des formes à lui donner. C’est tout dans ma tête mais il faut le retranscrire en vrai

Comme expliqué précédemment la benne doit faire un tiers de l’auto (voilà pour la longueur), je voulais que le haut de la benne corresponde avec la moulure de la portes et des capots (voilà pour la hauteur). Et enfin que l’arrière de la benne soit incliner sur l’avant afin de donner de l’élan à l’ensemble ,une impression de mouvement de la voiture même à l'arrêt, ça crée une dynamique d'ensemble. On trace donc au scotch de 50 mm l’emplacement des montants et l’arrière de la benne.

Petite vue d’ensemble pour voir ce que ça donne, moi je l’imagine déjà fini.

Et voilà un coté de fait, pas mal non ?

Le deuxieme à l'identique.

Il y a encore un peu de boulot !!! Mais bon ça avance.

La partie arrière et le tour de la lunette avec glace descendante (il croyait qu'il allait s'en sortir comme ça !)

L’intérieure banquette de R5 vous vous souvenez, recouverte de tissus imitation girafe par Joël Chateau à Crissey 71, reprenant dans son dessin original toutes les couleurs présentent sur le Rod, les panneaux de portes en toile de jute et skie marron .volant construit sur mesure en inox et cercler de bois par Dédé (je lui ai fait refaire trois fois; un chiant on vous dit).

Sur le chifter la tête de lion " Peugeot" qui ornait la calandre (c’est un Rod français sur base française merde).

Petite déco perso sur le toit les lettres étant remplies avec de petites têtes de mort (macabre !!!) non mortel!!!

Et voila enfin fini !